Page:Aloysius Bertrand - Gaspard de la nuit, édition 1920.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


II

LA POTERNE DU LOUVRE.


Ce nain était paresseux, fantasque, méchant ; mais il était fidèle, et ses services étaient agréables à son maître.
Walter Scott. — Le lai du ménestrel.


Cette petite lumière avait traversé la Seine gelée, sous la tour de Nesle, et maintenant elle n’était plus éloignée que d’une centaine de pas, dansant parmi le brouillard, ô prodige infernal ! avec un grésillement semblable à un rire moqueur.

« Qui est-ce là ? » cria le suisse de garde au guichet de la poterne du Louvre.

La petite lumière se hâtait d’approcher et ne se hâtait pas de répondre. Mais bientôt