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TROISIÈME PÉRIODE

Mme  FÉLICIE D’AYZAC

(1801)


Elle professa trente-cinq ans à la Maison de Saint-Denis, et publia en 1847 un volume de poésie : Soupirs, qui fut couronné par l’Académie française. Comme toutes les femmes poètes, elle donne surtout dans le ton romantique. Elle a écrit aussi une Histoire de l’Abbaye de Saint-Denis en France, 2 tomes, 1861, couronnée par l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

Les vers de l’érudite historiographe de la Maison de Saint-Denis étaient en grande faveur de 1830 à 1850 ; on les trouve dans tous les recueils. Dans les Ruines de Palmyre, il y a une certaine grandeur de description que l’on retrouve dans Retour des Alpes, dont suivent des fragments.


LES RUINES DE PALMYRE

Le soleil se couchait aux rives de Ségor :
Un sillon éclatant de feu, de pourpre et d’or,
Marquait encore sa trace aux monts de la Syrie.
Les chameaux à pas lents traversaient la prairie,
Et déjà, se levant dans le ciel le plus pur,
La lune paraissait sur son trône d’azur.
La nuit, sur le désert jetant ses sombres voiles,
Précipita bientôt son char semé d’étoiles,