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TROISIÈME PÉRIODE

samment d’améliorer le son des classes laborieuses. Il lutte avec la fatalité de la misère, « comme Jacob avec l’ange invisible », et tout le bien qu’il entreprend et qu’il réalise, toute l’activité qu’il déploie, ne suffisent pas encore à remplir son existence. Au sein des plus brillantes compagnies, l’ennui l’obsède ; auprès de la femme qu’il aime, un malaise inexplicable le tourmente. Il s’appelle Légion, dit-il, et il se sent seul. Il cherche t’ombre épaisse des forêts, il gravit les cimes désertes, il descend dans la nuit des mineurs. Comme Dante, errant et inquiet dans la vallée de la Magra, Gœthe demande aux silences d’Ilmenau la paix. Mais quelque chose d’indéfinissable le travaille ; de lointains horizons l’attirent ; il a le mal du pays, d’un pays qu’il n’a jamais vu. Une voix chante en lui : « Dahin, Dahin ! » Il faut qu’il parte ; il le sent, il le dit ; il faut qu’il voie, il faut qu’il possède l’Italie, ou bien il est perdu.


Après avoir eu un salon très fréquenté par les célébrités artistiques et littéraires, et dont Listz était un assidu, elle est morte dans des idées de spiritisme exalté.

Elle a eu trois filles : l’aînée, mariée au comte Guy de Charnacé, a écrit de l’esthétique sous le pseudonyme de Sault ; la seconde a épousé Émile Ollivier avant qu’il fût ministre de l’Empire, elle est morte jeune en lui laissant un fils ; la troisième, Cosima, avait épousé Hans de Bulow, elle divorça pour épouser l’illustre Wagner.