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TROISIÈME PÉRIODE

liques ces épreuves corrigées de sa tremblante main, et nous disons avec le poète :

Quand reviendront ces jours ? Jamais ! oh ! jamais plus !


DERNIERS CHRYSANTHÈMES
(INÉDITS)

Beaucoup d’êtres peuvent fréquenter notre demeure et n’y entrer jamais. Seule la sympathie ouvre les portes, et la sympathie souffle où elle veut.

Le « bonjour » n’est pas toujours gai, mais la séparation a toujours ses déchirements, car on laisse en tout ce que l’on quitte un peu de soi-même.

La charité est un pieux amour qui ose, et la reconnaissance un devoir qui commande souvent à des sourds.

Un village sans église est triste comme une âme sans Dieu.

Les agités trouvent souvent le temps de s’ennuyer, jamais celui de penser.

Gardez-nous, Seigneur, de ce qu’un sage du passé appelait l’ensorcellement des niaiseries.

Les âmes pâles sont les nébuleuses du ciel des esprits.

L’homme a le droit de parler des idées qu’il se fait du monde supérieur, mais si l’être mortel s’avise de mettre en scène l’Immortel, il le réduit à la mesquine mesure qu’il ne peut dépasser.

Milton, si grand, si éblouissant quand il dépeint l’en-