Page:Amable Floquet - Anecdotes normandes, deuxieme edition, Cagniard, 1883.djvu/347

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eux, rendre grâces à Dieu, à chaque anniversaire du jour qui les vit passer si soudainement de la mort à la vie. Cela arriva il y a soixante-dix ans maintenant ; tous quatre sont dès longtemps descendus dans la tombe ; de leurs enfants seul je demeure. C’est aujourd’hui le huit décembre, fête de la Conception de Marie ; je suis venu ici, de loin, acquitter un vœu sacré. Mes enfants y viendront après moi. Quelle joie, ce me serait, avant de mourir, de voir consacrer cette basilique dont j’ai vu avec attendrissement poser la première pierre, et qui, chaque jour, croît et s’élance comme le lys des champs ! Puisse une foi aussi vive que celle de nos pères obtenir dans la nouvelle église de non moindres grâces que celles qui lui furent prodiguées dans le vieux temple, dont les restes, qui vont disparaître, me rappellent, vous le voyez, de si touchants, de si intimes et si chers souvenirs ! »