Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/190

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la délivrance de Guillaume Pitre, que l’on accusait d’autres crimes antérieurs au meurtre commis de complicité avec Banc. Le bailli hésita quelque tems, « n’estant pas informé à plain que, par ledit privillége deust estre ainsi faictque le disoient les chanoines. » Mais le chapitre « lui monstra plusieurs escriptures et déclarations anciennes, et certaines informations autrefois faictes sur la manière comme l’en avoit accoustumé user du dict privillège en tel cas… De plus, le bailli s’enquist et s’informa à plusieurs notables personnes et anciens, tant du conseil du Roy nostre seigneur et mesme des bourgeois et conseillers de la dicte ville, comme autres du pays et duché de Normandie », qui tous lui assurèrent qu’ils avaient toujours vu le privilége de la fierte profiter aux complices de l’impétrant comme à l’impétrant lui-même. Alors le bailli ayant reconnu que ni Guillaume Banc, ni Guillaume Pitre « n’estoient détenus et empeschéz pour crime de lèze majesté », donna congé de cour à Guillaume Pitre, et ordonna que les prisons lui seraient ouvertes[1].


1439. Un prisonnier élu par le chapitre est abandonné par lui à l’archevêque de Rouen. Il en obtient un autre à la place

En 1439, le jour de l’Ascension, le chapitre ayant élu Denisot Le Charretier, coupable de l’homicide d’Alipson Nicolas, lorsque les chapelains treJ*abandonné de Saint-Romain allèrent prier le bailli de leur

  1. Sentence du 25 mai 1434.