Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/331

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du privilège de sainct Romain, et seroient mis en liberté. » À cette fois, les Pellevé sont indiqués par leur nom, et il n’y a plus moyen de douter qu’ils ne fussent au moins très-compromis dans cet horrible procès.

MM. Le Georgelier et Bigot, étant en cour, avaient vu la reine-mère, et avaient eu occasion de s’entretenir avec elle de cette affaire. Comprirent-ils bien ce qu’elle leur dit, ou bien jugea-t-elle à propos de se rétracter, par des motifs que l’on ignore ? A leur retour à Rouen, ils dirent au parlement que cette princesse leur avait fait entendre que, nonobstant tous arrêts du conseil, la compagnie ne devait pas se désister de procéder à l’encontre du sieur De Grainville et de ses complices, et qu’elle voulait que le parlement n’eût aucun égard « ni à ces arrêts ni à quelques lettres qui lui feûssent pour ce escriptes. » On ne se pressa donc point d’obtempérer à l’arrêt du conseil. Mais bientôt le parlement reçut une lettre de Catherine De Médicis, en date du 8 juillet. Elle disait « n’avoir jamais tenu tous ces propos aux dictz Georgelier et Bigot, et n’en avoir eu aucune occasion. Son intention n’estoit, en cest endroict, autre que celle du conseil, contenue dans l’arrêt du 28 juin… elle désiroit donc que le sieur De Grainville et ses complices jouîssent du privilège, et fûssent immédiattement mis en liberté. » On peut choisir entre les assertions