Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/349

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ny si malheureux que celuy de l’an passé, dont les auteurs avoient levé la fierte. De plus, Goubert justifioit suffisamment de son catholicisme ; il n’empeschoit donc pas que ce prisonnier jouît du privilége, ainsi que ceux de ses complices qui ne seroient de la religion nouvelle. » Le parlement envoya dire à M. De Carouge que la compagnie « ne sçavoyt les forces des mutins ; elle n’avoit forces à sa disposition ; ains elles estoient en la puissance de M. De Carouge qui avoit les troupes du roy. » Lorsque la cour saurait quelles troupes il avait pour réprimer la sédition, elle prononcerait son arrêt. C’était à lui d’y donner ordre pour le service du roi et du public. Toutefois, la cour pensait qu’il n’y avait lieu d’inviter le chapitre à faire une nouvelle élection, « parce que les chanoines avoient disné, et que le prisonnier par eux esleu se purgeoit de n’estre de la nouvelle opinion. » Pendant ce message, le parlement avait sursis à prononcer sur le cartel. Peu après, les sieurs De Vaudrimare et Le Seigneur revinrent dire au parlement que M. De Carouge avait mandé les capitaines des arquebusiers, et qu’il avait lieu d’espérer que ce mouvement populaire n’aurait point de suite ; seulement, s’il y avait quelques uns des complices de Goubert qui fussent de la religion, il suppliait la cour de ne les point comprendre dans l’arrêt. Alors, on alla aux voix. Le parlement arrêta que Goubert jouirait du