Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/415

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depuis par son incroyable escalade du fort de Fécamp, était venu trouver les chanoines de Rouen, avec une lettre de M. De Villars, qui les suppliait d’élire, pour cette année, le sieur Du Tot-Mesniel, père d’un des capitaines des troupes de la ligue. « Le sieur Du Tot-Mesniel (écrivait M. De Villars au chapitre) est un gentilhomme très-catholique et aultant affectionné à nostre party qu’aultre que je congnoisse. » Et, comme des ennemis de Du Tot-Mesniel, pour l’empêcher d’obtenir la fierte, répandaient le bruit que son fils avait quitté la cornette de M. De Villars, ce dernier écrivit de nouveau au chapitre, pour lui assurer que « c’estoit ung nommé Du Tot-Beaunay qui avoit quitté sa cornette, et que ce Du Tot-Beaunay n’estoit point parent du sieur Du Tot-Mesniel. « Je vous jure, Messieurs (ajoutait-il), que je seroys très-marry de vous avoir prié pour homme qui fust indigne d’un sy sainct prévilège, quand bien il seroit mon parent. » Nous verrons plus tard si Villars resta fidèle à des sentimens si louables. Quoi qu’il en soit, le chapitre élut, et la fraction ligueuse du parlement lui délivra Antoine Hagues, et le sieur Du Tot-Mesniel son complice « prévenus de grand nombre de meurdres, voleries exécrables, et crimes atroces. » Nos registres ne nous en apprennent pas davantage sur les crimes de ces protégés de Villars. En revanche, ils ne nous disent que trop pour quelle cause