Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/489

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bien soustenue par quatre braves advocatz, un Cerizay pour Péhu, Monstreuil pour le chapitre, Bouthillier pour les dames Du Hallot, M. Foullé, advocat du roy, pour le procureur-géneral. Et Dieu sçait si ce fut à beau jeu beau retour[1]. » C’est Étienne Pasquier, témoin oculaire, qui nous le dit ; et, en cette occasion, le docte écrivain recueillit les élémens d’un curieux chapitre sur le privilège de la fierte, qui lui avait paru, avec raison, un sujet digne d’être traité dans ses Recherches de la France. Cerizay, avocat de Claude Péhu, dit qu’à l’époque où l’assassinat de Du Hallot avait été commis, Péhu était d’un âge si tendre que le marquis d’Alègre n’avait pu le mettre dans sa confidence, et que ce jeune homme l’avait suivi sans connaître ses projets. (Nous avons vu le contraire, par la confession de Péhu lui-même au chapitre.) Mais eût-il été coupable, continuait son avocat, le privilège qu’il avait obtenu le garantissait à jamais de tout châtiment. Les humiliations attachées à la levée de la fierte, étaient une peine substituée à l’autre ; c’était une forme de l’ancien usage des asiles. En tout cas, des lettres d’abolition, accordées tout récemment par le roi à Péhu, « ensevelissoient en un oubly

  1. Pasquier, Recherches de la France, chapitre dernier du dernier livre.