Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/554

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du grand-prieur de France, recommandé au chapitre et au parlement le sieur De Beauregard, l’un de ces condamnés. Mais aussi-tôt qu’il avait connu les intentions du roi, il s’était désisté. La Bresle fut élu par le chapitre, et délivré par le parlement.

Ces diverses lettres, adressées par le roi au parlement et au chapitre, soit pour détourner ces compagnies d’accorder la fierte à certains postulans, soit pour les prier d’en favoriser d’autres, pouvaient réellement être considérées comme autant de reconnaissances du droit de l’église de Rouen, autant de confirmations, du moins implicites, du privilége. Mais, cette année même, ce privilège fut reconnu et confirmé d’une manière encore plus authentique. Comme par le passé, le parlement désirait toujours être le seul juge des procès que l’on intentait quelquefois à ceux qui avaient levé la fierte. Dans une nouvelle assemblée des états, qui eut lieu à Rouen, en janvier 1620, il fit insérer au cahier des remontrances une clause ainsi conçue : « Il a pleu à vostre majesté confirmer le privilége saint Romain par la responce du cahier de l’assemblée dernière ; mais nous vous supplions très-humblement, comme nous le faisions dès lors, d’ordonner que les différends qui interviendront ensuite du dict privilège contre ceux qui en auront esté déclarés dignes, se jugeront et termineront au parlement de Rouen,