Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/562

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De Chantemesle, gentilhomme du Perche, suivi d’une douzaine d’hommes armés de carabines et de pistolets, était venu à Bretoncelles, en l’absence de Jean D’Angennes, seigneur de la paroisse, et avait fait, tant dans le château où il s’était introduit par violence, que dans la paroisse où on n’avait pu lui résister, plusieurs prisonniers qu’il avait remis à la garde de quelques sergens qui le suivaient. Peu de jours après, messire Jean D’Angennes, seigneur de Bretoncelles, chevalier de l’ordre du roi, vint, à son tour, accompagné d’une trentaine de gentilshommes armés, au bourg de Voupillon dépendant du sieur De Chantemesle. Une rencontre eut lieu entre eux et ce seigneur, que suivait une compagnie à peu près du même nombre. On en vint aux mains. Des deux côtés, plusieurs gentilshommes perdirent la vie, notamment les sieurs De Piedfontaine, De Mondreville, Brunel, Meaussé, Du Plessis de Saint-Piemy, La Vallée Viardière, Du Busc, De Saint-Martin, Du Saussay, Rémond. Plusieurs furent blessés, et entre autres le sieur De Chantemesle. René Cordier, qui ne s’était trouvé dans cette mêlée que parce que le sieur De Bretoncelles, dont il était le vassal, lui avait ordonné de le suivre, sans lui communiquer son dessein, fut admis à lever la fierte, quoiqu’il eût tué plusieurs personnes en cette rencontre. Le privilège lui fut accordé, pour lui et