Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/587

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procession, jusqu’à la Vieille-Tour où il leva la fierte avant le sieur De Gréaulme, prisonnier élu pour cette année. Au retour de la procession, il marchait à la droite du sieur De Gréaulme, portant, avec lui, la châsse de Saint-Romain. Lorsqu’on fut arrivé à l’èglise, le chapelain les présenta ensemble à tous les membres du chapitre, qui leur adressèrent la remontrance d’usage. Ce cérémonial avait été ainsi réglé à l’avance[1].


1633. Dubosc, qui avait levé la fierte en 1633, est pendu, à Rouen, en 1634, pour un autre crime.

En 1633, la fierte avait été sollicitée par Nicolas Dubosc, jeune homme de Rouen, clerc au tabellionnage, et par Anne Le Thuillier, qui, de complicité, avaient tué un homme dans un mauvais lieu de Rouen. La famille Dubosc, qui était très-protégée, avait commencé par obtenir que le procès serait évoqué au parlement de Paris ; puis le conseil avait défendu à ce parlement d’en connaître ; et bientôt, rapportant son premier arrêt, lui avait enfin renvoyé cette affaire. Mais pendant toutes ces procédures, suscitées par la famille Dubosc pour gagner du tems, arriva le jour de l’insinuation du privilège de saint Romain. Alors les geoliers des prisons du bailliage de Rouen, qui, jusque-là, se fondant sur la contrariété des arrêts du conseil, avaient refusé de livrer Dubosc et sa complice aux

  1. Délibération du chapitre, en date du 23 mai 1634, deux jours avant l’Ascension.