Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/172

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et ce que les magistrats de la ville pensent des réflexions que je vous ai présentées, lorsque vous m’avez écrit en leur nom sur cet objet. Je pense également qu’il seroit convenable d’en conférer avec les différents corps administratifs, pour qu’une résolution unanime en soit le fruit. Je désire bien ardemment que, par les différents motifs que j’ai déjà développés, et pour donner cette marque d’intérêt au peuple, qui tient infiniment à une cérémonie qui ne peut être un privilége que pour lui, que nous lui en fassions ressentir les effets par provision pour cette année, en y mettant les formes que l’on jugera nécessaires, sans s’attacher aux anciennes, que je crois incompatibles avec le nouvel ordre de choses ; sauf à voir, ensuite, si pour l’avenir cet acte de miséricorde sera compatible avec les jugemens par jurés.

» Je suis avec le plus respectueux hommage,
» Messieurs,

» Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

» + Louis, évêque métropolitain de Rouen. »

Les membres du tribunal du district ne crurent pas devoir prendre sur eux de trancher cette question, que, dans les circonstances surtout, il ne leur appartenait point de résoudre. Ils en référèrent au ministre de la justice, en lui exprimant le plus vif désir de voir conserver à la Normandie un privilége depuis si long-tems cher à ses habitans. Et comme