Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/219

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En 1529, le chapitre ayant su qu’une damoiselle était à la garde du premier huissier du parlement, envoya ses commissaires l’interroger dans la maison de l’huissier[1]. En 1614, les chanoines députés allèrent chez l’huissier Marc, interroger le sieur De Moulin-Chapelle et ses deux complices, que cet huissier avait en sa garde. Le lundi des Rogations, les commissaires et leur suite, en revenant des prisons, devaient, autant que possible, rejoindre la procession, avant qu’elle fût de retour à l’église, et rentrer avec elle dans la cathédrale.

Le mardi, les deux chanoines commissaires retournaient aux prisons, avec les mêmes solennités. Le concierge devait leur déclarer avec serment, si, depuis la veille, il avait reçu ou élargi quelque, prisonnier. Ensuite, les députés du chapitre faisaient venir, l’un après l’autre, les prétendans au privilége, pour procéder à leur examen et recevoir leurs dépositions. On demandait à chaque prétendant s’il persistait dans l’intention de s’éjouir du privilége de saint Romain ; on lui représentait « la dignité et excellence de ce privilége ; on l’admonestoit de ne mentir au Saint-Esprit et de dire nuement et simplement la vérité ; on lui en faisoit prêter serment sur l’évangile. » Chacun des prisonniers prétendans faisait sa confession ou

  1. Reg. du chapitre.