Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/354

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M. Langlois s’occupait de cette châsse de Saint-Romain, si intéressante par sa destination dernière, si éminemment remarquable comme objet d’art ; il s’était autrefois proposé de la décrire[1] et M. Deville s’était livré, de son côté, à des recherches sur l’origine de ce beau morceau d’orfèvrerie. Aussi-tôt que mes deux savans confrères surent que je m’occupais d’écrire l’histoire du privilége de saint Romain, ils renoncèrent à toute publication particulière sur la châsse, et mirent à ma disposition les matériaux qu’ils avaient recueillis sur cet objet. M’approprier le fruit de leur travail eût été bien mal répondre à ce que leur procédé avait de délicat et de généreux. Nos lecteurs trouveront donc, à la fin de ce volume, les deux savantes notices de MM. Langlois et Deville, sous le nom de leurs auteurs ; et ils y reconnaîtront toute l’érudition et la saine critique qui distinguent ces deux habiles archéologues.

Mais une fois bien d’accord sur l’âge du reliquaire, et sur sa destination dans les derniers tems, nous nous demandâmes si cette dernière châsse de Saint-Romain est celle que fit faire l’archevêque Rotrou en 1179 ; qui fut brisée en 1562 par les calvinistes ; dont les morceaux, que l’on

  1. Essai sur la peinture sur verre, par M. E.-H. Langlois, in-8o, page 4.