Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/516

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il vit venir à lui un nommé Simon, qui voulut le désarmer. Il lui dit plusieurs fois de se retirer, mais Simon s’avança et se saisit du fusil par le canon. Legendre tira et le tua.


1707. Jacques Parent, écuyer, demeurant à Ectot, âgé de 38 ans.
    En mai 1702, passant à Déville, monté sur son cheval, et portant en croupe un sieur Le Carpentier, il trouva un embarras de charrettes qui obstruait le chemin, en sorte qu’il était fort difficile de passer. Son cheval, qu’il conduisait le long des charrettes, ayant blessé légèrement un charretier, cet homme et ses confrères, ivres comme lui, se prirent à injurier Parent, et se jetèrent sur lui pour le maltraiter, déchirant ses habits, et tenant son cheval par la bride pour l’empêcher de s’en aller. Alors Parent, obligé de défendre sa vie contre ces furieux, tira un coup de pistolet, et tua l’un d’eux.


1708. Louis Le Cerf, âgé de 25 ans, né à Elbeuf, soldat dans la compagnie colonelle du régiment de Lalonde.

Richard Dugard, âgé de 39 ans, d’Elbeuf, employé dans les fermes du tabac.

    Se rendant ensemble du Bosc-Roger à Elbeuf, ils burent du vin à une hôtellerie nommé la Bergerie, puis se remirent en route. Un poulet-dinde que Dugard portait dans un panier, s’étant échappé, un nommé Levacher, homme de journée, les railla à cette occasion ; il en résulta une dispute, puis une lutte qui se termina par la mort de Levacher, à qui Lecerf donna un coup d’épée.
    Ils étaient recommandés par M. De Bigards-Lalonde, conseiller au parlement de Rouen.