Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 2, Le Grand, 1833.djvu/530

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dans les danses. Le 1er. juillet 1736, à l’assemblée de Fréauville, cette mésintelligence éclata ouvertement et amena une scène déplorable. Après les vêpres et au moment où l’on commençait à danser, un jeune homme de Fréauville ayant été insulté par un de Londinières, ils se battirent tous deux, et sur-le-champ les garçons des deux paroisses prirent le parti de leurs compatriotes, aux cris de : A moi Londinières ; à moi Fréauville. D’abord, le combat avait été inégal, et les jeunes gens de Londinières, échauffés de vin et au nombre de quinze ou seize, avaient attaqué cinq ou six habitans de Fréauville ; mais ces derniers furent bientôt secourus par leurs compatriotes, et dès-lors la lutte fut à peu près égale. Elle se prolongea un quart-d’heure, et, dans ce court espace de tems, un homme fut tué et plusieurs furent blessés. Celui qui périt s’appelait Potier, et était de Londinières.
    Parmi les prétendans de Londinières, se trouvaient les fermiers du chapitre, qui possédait des immeubles dans cette paroisse, et même y jouissait des droits seigneuriaux.


1739. Jacques Dauget, âgé de 68 ans, marchand échoppier en la paroisse de Caligny, diocèse de Bayeux.

Jean Dauget, âgé de 34 ans, marchand chandelier à Caligny.

Jean Sébire, âgé de 30 ans, tisserand, de Condé-sur-Noireau.

Jacques Londel, âgé de 40 ans, demeurant à Condé-sur-Noireau, compagnon tanneur.

Anne Martin, femme de Jacques Londel, blanchisseuse à Condé-sur-Noireau, âgée de 40 ans.

    Le 21 mai 1736, étant dans un cabaret de Montilli, près de Caligny, où il avait bu avec excès, Jean Dauget vit le nommé Pierre Huart qui maltraitait Londel, sa femme et un