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L’ATELIER D’INGRES

gairement une académie, je n’ai jamais su pourquoi.

« On a cinq jours pour ce travail, le plus difficile de tous. M. Ingres disait : « Faites une belle figure d’homme, seul, sans sujet ; vous serez « déjà un peintre. »

« Je me suis demandé souvent ce qui peut rendre l’administration si avare du temps qu’elle accorde pour tous ces concours. Un jour de plus pourrait rendre un grand service à certains jeunes gens. J’en faisais la remarque à un employé supérieur. — À l’instant même, il a levé les mains au ciel, et jeté les hauts cris ; on ne peut pas avoir idée, à ce qu’il paraît, de la révolution que causerait cette journée de plus ; — d’abord, tout serait reculé d’un jour… Ce serait affreux !

« Je n’ai pas insisté, on le comprend.

« Mais je reviens aux concurrents.

« Les auteurs des dix meilleures figures sont désignés pour le concours définitif, et montent en loge, comme disent les élèves.

« On réunit un matin ces jeunes gens, et on leur donne lecture du sujet choisi par le conseil supérieur, par l’Académie des beaux-arts, je crois, en ce moment.

« Le sujet doit être composé par eux au crayon, dans la journée, et la composition qu’ils auront