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XXII

MAÎTRE ET ÉLÈVES.


J’ai parlé de quelques camarades que j’avais retrouvés en Italie, entre autres de Sturler, qui, habitant Florence depuis trois ou quatre ans, s’était presque italianisé. Il fut pour moi un guide fort utile et un hôte des plus obligeants, car il voulut bien mettre à ma disposition son bel atelier de la via delle Belle Donne. J’ajouterai que son esprit d’une vivacité et d’une originalité excessives, ses bizarreries même, donnèrent à nos petites réunions un entrain dont elles auraient peut-être manqué sans lui.

Je citerai encore un autre élève de l’atelier, Mottez, dont Sturler me fit faire la connaissance, et avec lequel je n’ai cessé de conserver depuis les meilleures et les plus affectueuses relations. M. Ingres lui témoigna toujours une grande amitié : un fait qui se passa entre eux, et qui rentre dans le cadre de ces souvenirs, me permet de m’étendre un peu plus longuement sur lui.