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III

OUVERTURE DE L’ATELIER.


Pendant un mois je portai régulièrement à M. Ingres les dessins que j’exécutais d’après des gravures qu’il voulait bien me confier. Il paraissait content de mon zèle et de l’exactitude scrupuleuse avec laquelle je faisais ces copies.

Un jour enfin, il m’annonça qu’il avait un atelier, que tout y était prêt ; et il m’en confia la clef, me chargeant de recevoir les élèves qui se présenteraient.

Je fis comme il m’avait dit ; j’allai un matin d’assez bonne heure tout préparer, faire allumer le poêle, et attendre mes camarades.

M. Ingres, en me chargeant de ces modestes fonctions, m’avait prévenu qu’avant peu il aurait un massier, dont l’emploi était de recevoir la rétribution destinée au maître et la cotisation de chacun pour les frais de modèles et autres. Nous n’en étions pas à prendre modèle, et je suffisais