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XXVII

CONCLUSION.


J’ai essayé de peindre l’homme dans les pages qui précèdent ; qu’il me soit permis maintenant d’exprimer mon opinion, tout humble qu’elle peut être, sur l’artiste qui restera une des gloires de l’école française.

On a dit que M. Ingres était un Grec du temps de Périclès égaré dans le dix-neuvième siècle. Cette pensée me paraît plus ingénieuse que juste. Un homme aussi ennemi de l’idéal, un amant aussi déclaré de la nature, quelle qu’elle soit, ne pouvait être un Grec qu’à certaines heures, grâce à son instinct merveilleux d’assimilation.

Au quinzième siècle, il eût été peut-être Masaccio ; ce qu’il fut à coup sûr, c’est un révolutionnaire.

Comme tous les révolutionnaires convaincus, il ne se crut que réformateur, ne prévit pas ce que pourraient devenir entre les mains d’hommes