Les Pélasges avaient communiqué ce culte antique de la Fortune aux nations sabelliques[1], et en particulier aux Sabins[2].
Ceux-ci le fondèrent sur le Capitole[3] et sur le Quirinal.
Il y avait trois temples de la Fortune sur le Quirinal[4] et tous trois assez près de la porte Colline, sans compter un autel consacré à la Fortune du bon espoir, plus au sud, dans la rue Longue[5] (rue Saint-Vital). L’origine de ces temples remontait vraisemblablement au temps où les Pélasges habitaient le Quirinal avec les Sabins ; car la Fortune à laquelle l’un d’eux était dédié s’appelait Primigenia[6],
- ↑ Temples célèbres de la Fortune chez les Volsques, à Préneste, à Antium, sur le mont Algide.
- ↑ Selon Plutarque (Fort. Rom., 5, 10), Ancus Martius introduisit à Rome le culte de la Fortune. Selon Varron (De l. lat., V, 74), ce fut Tatius. Tous deux étaient Sabins.
- ↑ Tu quæ Tarpeio coleris vicina tonanti.(Inscript.)
Plutarque (Fort. Rom., 10) attribue la fondation du temple de la Fortune sur le Capitole à Servius Tullius. Ce temple était près du temple de Saturne, avec lequel on l’a confondu ; car il était près de la porte Stercoraria, voisine de ce temple (Voy. t. I, p. 359; Clem. Alex. Protept., p. 33), au-dessous du temple de Jupiter tonnant.
- ↑ Vitr., III, 2.
- ↑ Plut., Fort. Rom., 16.
- ↑ Beck., Hand., I, p. 579.