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charges publiques et, sauf en cas de nécessité, dispensés du service militaire.

On voit que la constitution de Servius Tullius et celle de Solon reposent exactement sur le même principe, et on pourrait dire de la première ce que Solon a dit de la sienne dans ce vers qui en exprime très bien l’esprit : Ceux qui avaient la puissance et la richesse étaient à la tête de la république.

La principale différence, c’est que la constitution de Solon était plus démocratique et moins guerrière que celle de Servius.

Chacune des quatre classes de Solon avait un droit égal de suffrage et leur pouvoir était plus étendu, les magistrats étaient responsables devant elles. Ces classes n’étaient pas une armée, n’étaient pas organisées militairement. Il est seulement dit que dans la seconde on servait à cheval et que dans la dernière on ne servait point. À cela près, et sauf le nombre des classes, une des législations semble calquée sur l’autre.

Solon avait supprimé l’esclavage pour dettes, et on disait de lui qu’il avait aboli les dettes comme on le disait de Servius.

La ressemblance s’étend jusqu’aux détails matériels du mode d’élection, et les barrières en bois qui formaient les Septa se retrouvent dans les periphragmata de l’Attique.

Le cens donné pour base aux droits politiques n’était pas exclusivement propre à la législation de Solon. Il