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Pour la monnaie, les poids et mesures, toutes ces choses vinrent de la Grèce à Rome, soit directement[1] soit par l’intermédiaire de l’Étrurie.
L’année de douze mois, attribuée à Numa, fut introduite par les Sabins ; mais ce nombre douze montre qu’elle était primitivement étrusque, car le système duodécimal se retrouve partout en Étrurie. Les ides[2] les nundines[3], étaient aussi étrusques.
Je signalerai en passant quelques emprunts de détail que les Romains ont faits aux Étrusques. L’usage des cloches, usage qui a existé dans la Rome antique[4]
- ↑ C’est l’opinion de M. Böckh (Metr. Unters., p. 207) ; mais les poids et les mesures, selon lui (p. 209), étant venus de Corinthe, la monnaie, qui est en rapport avec eux comme dans notre système actuel, a pu en venir aussi en passant par l’Étrurie, dont les relations avec Corinthe sont connues. O. Müller donne à la monnaie romaine une origine étrusque. (Etr., 308.) On l’a attribuée à Numa, comme plusieurs autres institutions étrusques apportées par les Sabins (Voy. t. ii, p. 376 et suiv.) ; on l’attribuait généralement à un roi étrusque, Servius Tullius (Mastarna).
- ↑ Le nom des ides qui divisaient le mois en deux parties était formé d’un mot étrusque ou ombrien qui voulait dire partager. (Varr., De L. lat., vi, 28.)
- ↑ La semaine de sept jours, comme la nôtre, terminée par une nundine, remontait certainement aux Étrusques (O. Müll., Kl. Schrift. i, 213) ; car à chaque nundine ils allaient saluer leur roi : (Macr., Sat., i, 15.) Le nombre 9, ainsi que les autres divisions de 12 : 3, 4, 8, 5, étaient des nombres favoris chez les Étrusques ; le neuvième jour était le jour où les paysans venaient à Rome pour le marché ; ils y viennent encore le dimanche et stationnent au pied du Capitole, comme par une antique habitude. La plupart des boutiques sont fermées, mais celles des Juifs sont ouvertes.
- ↑ Pline fait figurer des cloches ou clochettes dans sa description