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Les tribus rustiques étaient plus considérées que les tribus urbaines. Le jour où les terres furent concentrées en un petit nombre de mains, la constitution fut menacée ; le jour où elles furent confisquées par la proscription, la constitution fut détruite.

L’art des arpenteurs était étroitement lié à la délimitation des diverses parties du ciel. C’était un art sacré qui faisait partie de la doctrine des augures. Niebuhr ne doutait pas que de nos jours il ne se fût conservé, dans certains procédés employés par les paysans romains pour limiter et aborner leurs champs, des pratiques instituées par la discipline étrusque.

Le camp romain aussi était orienté d’après les règles de la science augurale, tourné vers l’orient et divisé par deux rues qui se coupaient à angle droit comme les deux lignes que le bâton recourbé de l’augure dessinait dans le ciel. L’une des portes du camp, la porte Decumana, était ainsi nommée, parce qu’on l’ouvrait à l’extrémité d’une de ces deux lignes, appelée elle-même decumanus.

La science de la foudre semble particulière à l’Étrurie ; elle naquit, je crois, sur le sol étrusque.

Les diverses parties de l’art divinatoire étaient dans les mains de deux classes d’hommes bien différentes, les aruspices et les augures.

Les aruspices étaient des devins étrusques, établis à Rome ou qu’on y faisait venir pour les consulter. Ils observaient le vol des oiseaux, les entrailles des