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Tarquin déposa les livres sibyllins dans un lieu souterrain au-dessous du temple Capitolin. Il y a dans l’intérieur de la colline plusieurs souterrains dont l’origine remonte peut-être aux carrières de tuf d’où sont sorties les premières constructions de la Rome des rois. C’est ainsi que dans les anciennes villes grecques on déposait dans les acropoles les oracles primitifs analogues aux oracles des sibylles[1].

Auguste enleva les livres sibyllins au Capitole pour les placer sur le mont Palatin, au pied duquel il était né, où fut toujours sa demeure, dans le temple d’Apollon, son dieu de prédilection.

Le Capitole avait été la colline des rois et de la république le Palatin devint la colline des empereurs.

Les sibylles, dont le berceau était en Asie, furent identifiées en Italie avec les prophétesses latines, qu’on supposait rendre leurs oracles près des sources sulfureuses, et qui, à cause de la couleur blanchâtre de ces eaux, portaient le nom d’Albunea. C’est ainsi que l’on a donné le nom de sibylle à l’Albunea latine de Tibur, et de là est venue cette dénomination de Temple de la Sibylle imposée à tort au charmant édifice qui couronne si élégamment la chute retentissante de l’Anio à Tivoli.

    qu’une sorcière (maga) avait construit cela pour Pierre Abailard (Petro Bailardo). Ce n’était, du reste, pas beaucoup plus faux que d’appeler ces ruines, comme on le fait encore, le pont de Caligula.

  1. Nieb., loc. cit.