devint l’asile de toutes les mollesses et le réceptacle de toutes les corruptions.
C’était le quartier élégant. On y vendait les objets précieux comme la soie[1]. Là habitaient les tailleurs à la mode[2] et les parfumeurs, ce qui l’avait fait nommer Vicus Thurarius.
C’était aussi le quartier infâme[3], hanté par ce qu’Horace appelle la détestable canaille du quartier étrusque.
Aujourd’hui tout ce luxe est remplacé par des granges à foin. Le quartier a gagné en honnêteté, mais on n’y trouve plus de parfums.
Vers l’entrée de la rue des Étrusques, en vue du Forum[4], était une statue en bronze de Vertumne, le grand dieu d’Étrurie[5] et patron du quartier.
Properce dit le culte de Vertumne déjà venu de Volsinii au temps de Tatius[6], et, comme il attribue la statue
- ↑ Mart., Ep., XI,27,11.
- ↑ On le voit par cette inscription : P. Fannius, P. L. Apollophanes de vico tusco vestiarius.
- ↑ Hor., Sat., II, 3, 226. In tusco vico habitabant lenones, meretrices, fæneratores. (Asc. ad Cie. in Verr., II, 1, 59.)
In tusco vico ibi sunt homines qui ipsi se venditant.
(Plaut., Circul., IV, 1, 21,) - ↑ A signo Vertumni in Circum… Cic. In Verr., II, 1, 59.
- ↑ Propert., IV, 2, 6. Elle était à l’angle de la basilique Sempronia, à droite en venant vers le Forum : Signum Vertumni in ultimo vico thurario est, sub basilicæ angulo flectentibus se ad postremam dextram partem. (Pseud. Ascon. ad Cic. in Verr., II, 1, 154.)
- ↑ Properc., IV, 2, 48 et suiv.