Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur une hauteur (Monte Falcone). Les Romains, commandés par le dictateur Postumius, occupèrent un lieu élevé et de difficile accès qui ne peut être que la Colonna. Un corps d’armée amené par le consul Virginius se plaça sur la gauche du dictateur, de manière à renfermer les Latins dans leur camp. L’intention des généraux romains était, pour venir à bout de l’ennemi, d’arrêter ses convois de vivres en s’emparant du chemin par lequel ils devaient passer. Les Romains étaient donc en possession de toutes les hauteurs qui dominaient par derrière le camp latin.

Pour achever de l’isoler, Postumius fit occuper par la cavalerie une colline du côté des montagnes, qu’on peut reconnaître dans Monte Azzolino.

Mais le maître de la cavalerie ayant envoyé des éclaireurs vers le pays des Volsques, on intercepta des lettres qui annonçaient aux Latins que ce peuple et le peuple hernique venaient à leur secours. Alors le dictateur, ne voulant pas donner à ce renfort le temps d’arriver, descendit dans la plaine où fut livrée la bataille[1].

Cette bataille est, comme je l’ai dit, toute épique. Les prouesses des chefs dans des combats singuliers livrés au milieu de la mêlée sont racontées à la façon d’Homère ; les coups qu’ils portent sont indiqués, les blessures qu’ils reçoivent sont décrites avec précision comme dans l’Iliade.

  1. Den. d’Hal., VI, 3-5