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Titus, l’un des fils de Tarquin, est blessé par un dard à l’épaule droite, de sorte qu’il ne peut plus se servir de sa main. Une autre tradition lui substituait en cette rencontre le vieux Tarquin. Denys d’Halicarnasse fait observer que Tarquin aurait eu alors quatrevingt-dix ans ; mais la tradition ne tient jamais compte des dates et fait figurer ensemble des héros qui n’ont pas été contemporains, comme on le voit dans les Niebelungen.

Le commandant de la cavalerie romaine, Æbutius, et le gendre de Tarquin, Mamilius, se provoquent à un combat singulier à la manière des Grecs et des Troyens ; ils s’attaquent d’abord sans se porter de coups mortels, ainsi que les héros de l’Iliade, protégés par un dieu ou par une déesse.

Enfin Æbutius frappe Mamilius, dans la poitrine, d’un coup de lance qui l’atteint à travers sa cuirasse, et Mamilius lui perce le bras droit par le milieu. Le frère de Valerius Publicola est tué d’un coup de pique.

Ses neveux défendent leur oncle expirant pour qu’il ne soit pas dépouillé de son armure, selon le point d’honneur homérique. Un lieutenant du dictateur, Titus Herminius, attaque Mamilius déjà blessé, un des hommes les plus grands et les plus fort de son siècle, qualification épique, et le tue ; il reçoit presque au même instant dans les entrailles un coup mortel.

Le coupable auteur de cette guerre, Sextus Tar-