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Vers le Capitole, le Comitium était dominé lui même[1] par la plate-forme sur laquelle un autel avait été élevé à Vulcain, et qui s’appelait le Vulcanal.

Sur cette plate-forme furent construits plus tard divers monuments, et parmi eux un temple de la Concorde[2], remplacé par un autre dont l’emplacement encore visible est une indication certaine de l’emplacement du Vulcanal[3].

  1. Fest., p. 290. Le Vulcanal était élevé de peu au-dessus du Comitium. (Den. d’Hal., II 50.)
  2. Varr., De l. lat., 5-6. De plus, la basilique bâtie par Opimius, auteur d’un temple de la Concorde, et qui de son nom s’appela basilique Opimia ; le Senaculum, lieu où les sénateurs se réunissaient avant d’entrer en séance, et qui, pour cette raison, devait être près de la curie ; enfin la Græcostase, dans laquelle d’abord les ambassadeurs grecs, puis tous les autres ambassadeurs, attendaient d’être présentés au sénat, et qu’il faut se garder de reconnaître avec les ciceroni arriérés dans les trois colonnes du temple de Castor. On voit que les dépendances de la curie se trouvaient sur le Vulcanal, ce qui s’explique très-bien en les plaçant auprès d’elle, et rend impossible de mettre entre elle et lui toute l’étendue du Forum. Une autre preuve de la vraie position du Vulcanal peut être tirée du lotus (Pl., Hist. nat., XVI, 86) qui avait poussé sur la plate-forme de Vulcain, et dont les racines plongeaient sous terre jusqu’au Forum de César, qu’elles n’auraient pu atteindre, et même être supposées atteindre, si elles avaient dû pour cela passer sous tout le Forum romain.
  3. L’étendue du Vulcanal devait être assez considérable, puisqu’on supposait que Romulus et Tatius avaient pu y tenir un conseil composé de leurs sénats respectifs. (Den. d’Hal., II, 50.) Cette remarque est de M. Dyer ; on peut donc supposer l’aire de Vulcain au moins égale au temple de la Concorde, dont l’emplacement a été reconnu, mais n’est visible qu’en partie, parce que les fouilles qui l’ont mis a