Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/332

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans le champ de Mars pour servir de dépendance aux Septa.

On y faisait les enrôlements et les recensements[1]. Les augures s’y tenaient pendant les élections. Plus tard on y logea les ambassadeurs.

Au temps de Varron, elle était déjà d’une certaine magnificence, ornée de peintures et de statues[2].

L’origine de la villa est liée à l’origine de la censure. Peu d’années après l’institution de cette magistrature, la construction de la villa Publica fut ordonnée par les censeurs[3].

Tite Live dit qu’alors le recensement du peuple (census populi) y eut lieu pour la première fois.

Le recensement était beaucoup plus ancien ; il remontait à Servius Tullius. Cela ne peut vouloir dire qu’une chose, c’est qu’alors il fut fait pour la première fois dans la Villa Publica.

La censure devait être fort ancienne, car tout porte en elle le caractère de la simplicité primordiale et de la vie rustique.

  1. Ubi cohortes ad delectum consuli adductæ considant, ubi arma ostendant ubi censores censu admittant populum.(Varr. R. Rust., III, 2.)
  2. Varr., R. Rust., III. 2. Une médaille du temps d’Auguste la représente avec un portique a deux étages. (Nibb., R. ant., II, p. 843.) C’est sans doute sous ce portique que Varron attendit avec son ami Arius que leur candidat eût obtenu dans les Septa les honneurs de l’édilité. Vis potius villæ Publicæ utemur umbrâ. (Varr., ibid)
  3. Tit. Liv., IV, 22