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Après avoir pris un certain nombre de villes latines[1], Coriolan s’arrêta à cinq milles de Rome, aux fosses Cluiliennes, près desquelles avait été livré le combat mémorable des Horaces et des Curiaces, qui alors étaient la frontière très-rapprochée de l’État romain, et, si les Volsques n’étaient pas repoussés, allaient le redevenir.

Denys d’Halicarnasse dit que les Volsques, par le conseil de Tullus, épargnaient les terres des patriciens pour les rendre suspects aux plébéiens.

Ce pouvait être aussi un ordre de Coriolan qui ménageait ses alliés naturels, ceux qui avaient soutenu

    Gell et Abeken sont de la même opinion. M. Rosa ne la partage point, et son autorité en ce qui concerne la topographie de la Campagne romaine est supérieure à toutes les autres. Mais si Coriole n’était pas à Montegiove, elle ne pouvait en être bien éloignée, car son territoire confinait à ceux d’Aricie et d’Ardée. (Tit. Liv., III, 71.)

  1. Tite Live cite Satricum, Longula, Polusca, Coriole, Lavinium, Corbio, Vitellia, Trebia, Labicum, Pedum. Denys d’Halicarnasse (VIII, 17 et suiv.) indique un peu diversement la marche de Coriolan. Selon lui, Coriolan prend Tolerinum, Bola, Labicum, Pedum, Corbio, Coriole, Bola, Lavinium. Après l’avoir amené aux fosses Cluiliennes, Denys lui fait faire une excursion dans le Latium (VIII, 36), prendre alors Longula, Satricum, Cotia, Pelusca, Albieta, Mugillum, Coriole, puis établir son camp à 30 stades (4 milles) de Rome. Plutarque (Cor., 28, 29) suit en quelques points Denys d’Halicarnasse. La situation de plusieurs de ces villes est incertaine, l’ordre de la conquête différant chez Tite Live et chez Denys d’Halicarnasse. Au milieu de ces difficultés, je n’essayerai point de suivre la marche de Coriolan. Pour les résoudre, il faut attendre que M. Rosa ait publié sa carte des environs de Rome.