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Je crois plutôt Tite Live, qui parle du jugement des curies patriciennes (judicio populi).

Selon une autre version que Tite Live rapporte aussi, ce ne serait ni dans le Forum ni dans le Comitium que le jugement eût été prononcé ; ce ne serait point sur le Capitole qu’il aurait été exécuté. Tout se serait passé dans la maison de Cassius ; son père l’aurait jugé, condamné, mis à mort.

Vrai ou faux, un tel récit nous fait connaître l’idée qu’on se formait de ce que fut l’autorité paternelle dans les commencements de la république.

L’un des premiers citoyens, l’homme le plus éminent de son temps, disait Niebuhr, le vainqueur des Volsques et des Herniques, l’auteur du traité avec les Latins, trois fois consul, aurait été battu de verges et tué par son père (verberasse ac necasse). On voit que la tradition de Brutus ne se perdait point. Mais Brutus immolait ses fils réellement coupables au salut de

    core son nom. Mais les inductions qu’on pourrait tirer des mots ύπερκείμενον τής Αγοράς appliqués à la roche Tarpéienne sont pour ainsi dire neutralisées par l’emploi que le même auteur en fait ailleurs propos de l’autre sommet du Capitole. (III, 69.) En admettant, comme je le fais, que la roche Tarpéienne soit la cime du Capitole opposée à celle qui porte l’église d’Araceli, on pouvait très-bien voir du Forum le sommet d’où Spurius Cassius fut précipité. Ainsi ce passage ne saurait infirmer les raisons que j’ai données pour mettre la roche Tarpéienne où je l’ai mise, ou plutôt laissée, et qui subsistent. Denys d’Halicarnasse dit que ce genre de supplice était alors usité à Rome (έπιγώριος). mais on n’en trouve point d’autre exemple à cette époque.