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coudés, et dans la piscine connue sous le nom des sette sale, sur l’Esquilin. En avant d’un mur transversal, dans lequel ont été ménagées des ouvertures pour permettre le passage des eaux, était une grille disposée de manière à arrêter les objets qui auraient obstrué le canal ; au delà est un réservoir dans lequel se déposent les impuretés de l’eau, et qu’on peut nettoyer quand il convient ; en avant du point où le canal s’enfonce dans les profondeurs de la terre est une salle murée et garantie contre le poids de la montagne par une voûte d’une solidité telle, que les racines des chênes qui croissent au-dessus en s’insinuant à travers les gros blocs dont elle est formée n’ont pu l’endommager notablement.

La même disposition se remarque à l’extrémité opposée : l’émissaire est terminé par un grand réservoir voûté d’où l’eau s’échappe par cinq ouvertures ; de là, conduite travers la campagne, elle va se jeter dans le Tibre à une lieue environ au-dessous de Rome. Tel est l’émissaire du lac d’Albano, qui présente une remarquable entente du nivellement[1].

Selon Tite Live, ce grand travail fut achevé en moins de deux années ; on ne croirait pas ce témoignage de l’historien, si les puits ouverts au-dessus du canal ne permettaient de supposer que le percement a été

  1. Nibb.,Dint., I, p. 103.