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elles font, en se détachant sur le bleu du ciel, un si grand effet.

Une de celles qui décoraient le temple du Capitole représentait le dieu étrusque et sabin Summanus[1]. Tarquin fit aussi exécuter par un artiste étrusque[2] un quadrige, une statue de Jupiter et une statue d’Hercule en terre.

Le choix de ces divinités semble dicté par le désir de concilier à la fois les Sabins et les Latins, qui fut l’âme de la politique de Tarquin. Summanus était un dieu tout ensemble étrusque et sabin ; Jupiter, un dieu commun à tous, mais particulièrement cher aux Latins, et Hercule considéré comme identique à Sancus, dieu sabin[3]. C’est toujours le même désir de plaire

    vers la porte Carmentale, passent devant, le Capitole, puis devant la citadelle. (Tit. Liv., II, 49.) Des deux sommets ce dernier est le plus considérable. Une citadelle eût été bien resserrée sur la plate-forme d’Araceli. (Nibb., R. Ant., I, 557.) Dans un de ses exercices de rhétorique, Sénèque le père suppose qu’une vestale, précipitée de la roche Tarpeienne et sauvée miraculeusement, se trouve tout près du temple de Vesta ; la roche Tarpéienne était donc de ce côté ; elle dominait la rue Tor dei Specchi, où a existé au moyen âge une église qui portait le nom de Santa-Catharina sub Tarpeio. Enfin on n’entend pas parler de l’église de Santa-Maria in Araceli avant le neuvième siècle, et l’on sait que le temple du Jupiter Capitolin était encore debout au septième. La durée de ce temple explique la tardive apparition d’une église sur le Capitole.

  1. Cic., De Div., 10.
  2. Pl., Hist. nat., XXXV, 45, 4.
  3. Fest., p. 229.