Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

grecques[1] du Forum des villes italiotes, comme de la piazza des villes de l’Italie moderne, qui, en général, sert aussi de marché : un carré long, entouré d’un portique.

Tandis que le roi étrusque, en travaillant un peu pour tout le monde, croyait travailler pour lui-même, il n’avait pas fait entrer dans ses calculs les rancunes sabines et les désirs de vengeance de l’ambition déshéritée.

Les fils d’Ancus, du dernier roi sabin, vivaient. Pendant le long et brillant règne de Tarquin, ils ne s’étaient point résignés à leur destinée, et avaient souvent, dit Denys d’Halicarnasse[2] tenté de le renverser, ce qui, si je ne me trompe, montre qu’ils avaient un parti dans l’aristocratie sabine, disposée à la révolte contre un roi étranger, et que les mesures populaires de Tarquin envers les plébéiens et les Latins avaient dû finir par exaspérer.

Ce mécontentement fut porté au comble quand Attus Nævius, cet augure sabin qui avait résisté au roi dans l’affaire des tribus, et continuait probablement à entretenir une résistance que devait exciter encore chez lui une rivalité avec les augures étrusques ; quand Attus Nævius, qui avait fait à l’appui de son opposition un miracle, chose toujours facilement crue dans ce pays-ci, et d’un grand effet, disparut tout à coup. Le

  1. Vitr., V, 1.
  2. Den. d’Hal., III, 72.