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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

et comme celles des arcs M, N, O, etc. dans ces plans sont très petites, ce seront les actions des anneaux E, F, G, etc., dont on obtiendra les effets dans les expériences faites avec cet instrument.

Dès mes premières recherches sur le sujet dont nous nous occupons, j’avais cherché à trouver la loi suivant laquelle varie l’action attractive ou répulsive de deux courants électriques, lorsque leur distance et les angles qui déterminent leur position respective changent de valeurs. Je fus bientôt convaincu qu’on ne pouvait conclure cette loi d’expériences directes, parce qu’elle ne peut avoir une expression simple qu’en considérant des portions de courants d’une longueur infiniment petite, et qu’on ne peut faire d’expérience sur de tels courants ; l’action de ceux dont on peut mesurer les effets est la somme des actions infiniment petites de leurs éléments, somme qu’on ne peut obtenir que par deux intégrations successives, dont l’une doit se faire dans toute l’étendue d’un des courants pour un même point de l’autre, et la seconde s’exécuter sur le résultat de la première pris entre les limites marquées par les extrémités du premier courant, dans toute l’étendue du second ; c’est le résultat de cette dernière intégration, pris entre les limites marquées par les extrémités du second courant, qui peut seul être comparé aux données de l’expérience ; d’où il suit, comme je l’ai dit dans le Mémoire que j’ai lu à l’Académie le 9 octobre dernier, que ces intégrations sont la première chose dont il faut s’occuper lorsqu’on veut déterminer, d’abord l’action mutuelle des deux courants d’une longueur finie, soit rectilignes, soit curvilignes, en faisant attention que, dans un courant curviligne,