Page:Anatole France - Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le général fut mené à la faisanderie.

— Il faut, dit-il, que je rejoigne ma brigade.

— Oh ! dit le petit baron, avec ma trente chevaux on est tout porté.

On visita le chenil, les écuries, les jardins.

— Ces roses sont superbes, dit le général qui adorait les fleurs.

Le bruit du canon mourait à leurs oreilles dans l’air parfumé.

— C’est un bruit de fête, dit Lacrisse, qui met la joie au cœur.

— Comme le son des cloches, dit madame Worms-Clavelin.

— Vous êtes une vraie Française, madame, dit le général. Toutes vos paroles sonnent le patriotisme le plus pur.

Il était quatre heures. Le général ne pouvait pas rester une minute de plus. Heureusement qu’avec la « trente chevaux » on était tout porté.