Visiblement, la pauvre femme était empoisonnée de morphine. Au bout de la rue elle s’arrêta devant l’étalage de Mme Guillot, et, de sa longue main maigre, se mit à tâter les dentelles. Dans ce moment, son regard avide me fit songer à ce qu’on disait de ses mauvaises histoires dans les grands magasins. La grosse Mme Guillot, qui reconduisait des clientes, parut à la porte. Et Mme Cère, lâchant les dentelles, reprit sa marche désolée vers la plage.
— Vous ne m’achetez plus rien ! Quel mauvais client vous faites ! me cria Mme Guillot en m’apercevant. Venez voir des boucles et des éventails que mesdemoiselles vos nièces ont trouvés très jolis. Elles embellissent bien, ces demoiselles !
Puis elle regarda Mme Cère qui s’éloignait et elle secoua la tête comme pour dire :
— Hein ? n’est-ce pas malheureux.
Il me fallut choisir des boucles de strass