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PUTOIS

I

— Ce jardin de notre enfance, dit M. Bergeret, ce jardin qu’on parcourait tout entier en vingt pas, fut pour nous un monde immense, plein de sourires et d’épouvantes.

— Lucien, tu te rappelles Putois ? demanda Zoé en souriant à sa coutume, les lèvres closes et le nez sur son ouvrage d’aiguille.

— Si je me rappelle Putois !… De toutes les figures qui passèrent devant mes yeux quand j’étais enfant, celle de Putois est restée la plus nette dans mon souvenir. Tous