Page:Anatole France - Jocaste et Le Chat maigre.djvu/118

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— Ce pauvre monsieur Haviland ! Ce que c’est que de nous ! Mais comme vous êtes certain, mon bon monsieur, de la mort de votre maître ! Il y a donc, Jésus ! des maladies dont on peut connaître ainsi le terme à l’avance. Hélas ! il faut revenir à notre affaire. M. Haviland laisse des héritiers qui seront certainement bien contents d’apprendre ce que feu Samuel Ewart est devenu. Je n’ai qu’un désir, mon bon monsieur, c’est celui d’obliger le monde.

Groult était redevenu tranquille. La patte d’oie, marquée sur sa tempe, avait une sorte de sourire tout à fait malin.

— Mais, dit-il, les héritiers Haviland ne vous donneront pas deux sous de votre chiffon de papier. Vous seriez vraiment bien bon de le leur envoyer. Quel avantage y auriez-vous ? Donnez-le-moi. Je serai capable même de vous le payer quelque chose, un peu plus tard.

— Doucement ; contez-moi votre petite affaire. Le bonhomme Reuline est discret. Quand je saurai de quoi il retourne, j’aviserai.

— Je n’ai rien à vous conter.

— Eh ! mon Dieu ! je sais ce que c’est, vous