Page:Anatole France - Jocaste et Le Chat maigre.djvu/294

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIII


M. Alidor Sainte-Lucie, arrivé depuis douze heures à Paris, n’avait pas encore vu son fils. Il l’avait vainement cherché dans la gare et vainement attendu à l’hôtel. Cette absence l’offensait ; ses nerfs, ébranlés par un long voyage, avaient ressenti, sur le paisible sommier de l’hôtel, le tangage du navire et la trépidation de l’express. Il se réveilla mécontent. Le vague malaise qui traversait ses membres résonnait dans son cerveau.

Couché à demi dans un fiacre et cahoté sur le pavé des rues montantes, il songeait avec mauvaise humeur à l’éducation de son fils, que