Page:Anatole France - L’Église et la République.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui ne refusa point le pardon qu’imploraient ses fils repentants.

Ces deux prélats ont fait plus de tort au Concordat en s’efforçant de l’observer que tous les autres évêques en le violant à l’envi.

Pour répondre aux actes de la Cour de Rome à leur endroit, le président du Conseil rappela l’ambassadeur de France auprès du Saint-Siège. Les Chambres approuvèrent la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican. Le Nonce présenta ses lettres de rappel.

C’est « Jésus-Christ chassé », s’écrie M. Andrieu, évêque de Marseille. On n’a rien vu de semblable en France « depuis la Terreur », les temps sont revenus de Robespierre et de Néron ; les actes du Gouvernement « crient vengeance ». Il prévoit « un châtiment terrible pour le pays qui a laissé commettre de tels crimes. »