prononcés, il ne peut subsister le moindre doute.
— Vous savez, dit madame Jean, que mademoiselle Deniseau, la voyante du chef-lieu, a appris de la bouche de sainte Radegonde, que Zola se ferait naturaliser italien et ne reviendrait pas en France.
Cette prophétie fut accueillie avec faveur. Un domestique apporta le courrier.
— Nous allons peut-être avoir des nouvelles de la guerre, dit M. de Brécé en dépliant un journal.
Et dans un grand silence, il lut tout haut :
— « Le commodore Dewey a détruit la flotte espagnole dans le port de Manille. Les Américains n’ont pas perdu un seul homme. »
Cette dépêche causa un grand abattement dans le salon. Seule, madame de Courtrai, gardant un maintien assuré, s’écria :
— Ce n’est pas vrai !
— La dépêche, objecta M. Lerond, est de source américaine.