Page:Anatole France - L’Anneau d’améthyste.djvu/59

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être suspectée, reproduisit l’image de la Sainte Vierge imprimée dans la pupille de la voyante. Des personnes sérieuses affirment avoir vu ces photographies et avoir distingué, à l’aide d’une forte loupe, la statue de Notre-Dame-des-Belles-Feuilles.

— Ce sont des faits dignes d’attention, répondit l’abbé Guitrel, dignes de l’attention la plus soutenue. Mais il faut savoir suspendre son jugement, ne point tirer des conclusions prématurées. N’imitons pas les incrédules qui se hâtent de conclure, au gré de leurs passions. L’Église, en matière de miracle, est d’une extrême défiance. Elle exige des preuves, des preuves irréfutables.

M. Lerond demanda s’il était possible de se procurer les photographies présentant l’image de la Sainte Vierge dans la pupille de la jeune Honorine Porrichet, et M. de Brécé promit d’écrire à ce sujet au photographe, qui avait son atelier, croyait-il, en ville, sur la place Saint-Exupère.