Page:Anatole France - La Révolte des anges.djvu/325

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Il demanda comment allait madame des Aubels.

— Très bien, répondit Maurice, un peu engraissée et très embellie. Elle vous en veut encore de votre indiscrétion. J’espère qu’elle la pardonnera un jour comme je vous l’ai pardonnée et qu’elle oubliera votre conduite offensante. Mais elle est encore bien irritée contre vous.

Le jeune d’Esparvieu fit à son ange les honneurs de l’appartement avec les façons d’un homme bien né et les tendres soins d’un ami. Il lui montra le lit pliant, qu’on ouvrirait chaque soir dans la pièce d’entrée et qu’on pousserait le matin dans un cabinet noir ; il lui montra la table de toilette et sa garniture, le tub, l’armoire à linge, la commode, lui donna les avis nécessaires pour le chauffage et l’éclairage, l’avertit que les repas seraient apportés et le ménage fait par le concierge et lui montra le bouton qu’il fallait pousser pour appeler ce serviteur ; il lui dit enfin qu’il devait se considérer comme chez lui et recevoir qui bon lui semblerait.