Page:Anatole France - La Rôtisserie de la reine Pédauque.djvu/239

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Le petit jour piquait déjà nos yeux fatigués, quand nous arrivâmes à la porte verte du parc des Sablons. Il ne nous fut point nécessaire de soulever le heurtoir. Depuis quelque temps, le maître du logis nous avait remis les clefs de son domaine. Il fut convenu que mon bon maître s’avancerait prudemment avec d’Anquetil dans l’ombre de l’allée et que je resterais un peu en arrière pour observer, s’il en était besoin, le fidèle Criton et les galopins de cuisine, qui pouvaient voir l’intrus. Cet arrangement, qui n’avait rien que de raisonnable, me devait coûter de longs ennuis. Car, au moment où les deux compagnons avaient déjà monté l’escalier et