baisers. C’est elle ! Charmante comme aux jours de Priam et de l’Asie en fleur, Eunoia se nomme aujourd’hui Thaïs.
Que dis-tu, Callicrate ? Notre chère Thaïs aurait connu Pâris, Mélénas et les Achéens aux belles cnémides qui combattaient devant Ilion ! Était-il grand, Thaïs, le cheval de Troie ?
Qui parle d’un cheval ?
— J’ai bu comme un Thrace ! s’écria Chéréas.
Et il roula sous la table.
Callicrate, élevant sa coupe :
— Je bois aux Muses héliconiennes, qui m’ont promis une mémoire que n’obscurcira jamais l’aile sombre de la nuit fatale !
Le vieux Cotta dormait et sa tête chauve se balançait lentement sur ses larges épaules.
Depuis quelque temps, Dorion s’agitait dans son manteau philosophique. Il s’approcha en chancelant du lit de Thaïs :