Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/140

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le rendre le plus lucratif possible. Et pour cela on écarte à tout prix le rival qui peut faire concurrence au désir effréné de gagner de l’argent.

Alors adieu à ces réunions joyeuses où tant de talents se rencontraient. Chacun vit tristement à part, et l’on s’évite au lieu de se chercher, comme cela se fait maintenant.

Il serait impossible de nommer tous ceux qui venaient chez Nodier ; mais nous ne pouvons omettre cet aimable baron Taylor, employant son esprit remarquable à être d’une bonté parfaite, et aussi cet excellent M. de Cailleux, tous deux intimes amis de la maison.

M. Émile Deschamps, dont l’esprit distingué réunit les deux points extrêmes de la conversation ; car ses plus douces flatteries finissent toujours par une épigramme.

Guiraud, homme de talent, mais trop Gascon, même pour un poëte !

Soumet, poëte sincère et charmant qui échappait à la terre pour vivre au ciel avec une âme d’ange toute pleine d’admiration, d’enthousiasme et d’harmonie !

Alfred de Musset, dont la verve poétique, écho